Mettons un terme à ces considérations prosaïques où le blog serait une sorte de mode d'expression de l'intime profond. Prenons plutôt en compte les topiques de la modernité poétique amorçée par Baudelaire : le sentiment conduit à l'imprécision et à la médiocrité, seule l'imagination permet une voie royale vers l'expression parfaite de l'Essence des choses et le dévoilement de vérités cachées.  Dorénavant, ces quelques pages ne seront plus un lieu d'oraisons intimistes ou de confidences personnelles, où je dresserais sans nulle gêne un panégyrique des choses qui me passionnent (et Dieu sait si elles sont peu nombreuses et promptes à énumérer). Seuls les anciens écrits possédant une réelle valeur critique ou une dimension tangible du travail qu'ils ont recquis seront conservés (écrits qui sont, comme pourra le constater le lecteur, peu laconiques). Maintenant, place à l'imaginaire ; mais pas cet imaginaire ruineux qui nous fait poursuivre de vaines idylles et d'où résultera toujours une insupportable affliction, non, celui-ci est bien ignoble, et les rêveurs avides d'un monde épuré de tout vice sont véridiquement de navrants idiots, qui ne font que renier cette parcelle brûlante qui sommeille en eux.

Si désormais, le lecteur voudrait bien prendre la peine de franchir le seuil diégétique de ces quelques lignes et d'opérer la lecture de ces humbles travaux, sans nul doute serai-je le plus comblé des hommes. Car il faut savoir saisir le moindre fragment de contentement dans les plaisirs épars et volatiles parsemant le monde.

C'est parti.