Mercredi 7 janvier 2009 à 11:50

 

http://ulfhednar-poilous.cowblog.fr/images/BarocciAeneasenee.jpg



Cela fait deux jours que la neige silencieuse s'est installée dans nos contrées et sclérose nos humaines occupations ; et avec tout cela, je suis bien étonné que la multitude étudiante babillarde et prétendument gauchiste n'ait toujours pas organisé de blocus drastique ou de manifestations plaintives pour remédier à ces maux.

"Olivier Besançenot (s'avançant, ensanglanté et ulcéré, au milieu d'une mare de flammes) : Les patrons, ce sont les méchants, quant aux travailleurs et aux chômeurs, ce sont les gentils ! Les gentils doivent terrasser les méchants et prendre leur place, pour que le pouvoir total ne revienne qu'aux gentils !

N.B. Gloriusus Eschec von Fesse : Mais oui, coco, c'est bien, ta loghorrée morbifique nous avance, va. (Se tournant vers son maître) Ô toi, mer du savoir, je ne pourrais m'adresser résolument à ce macaque jacteur sans que l'ire attise la muse de mes discours. Parle donc, toi, torche vigoureuse dont les apaisantes clartés tempèrent les transports des âmes à l'entour, exalte ta célèbre éloquence et tes avens de sagesse, enseigne-moi tes savoirs dûment acquis durant la longueur de ton séjour dans ces terres désolées, et illumine la voie funeste dans laquelle se fourvoie cet impudent !

Virgile : Bien des siècles avant votre ère piteuse nous vécûmes, glorieux peuple romain que chérissaient les dieux. A notre tête se trouvait un empereur, un conquérant, un bienfaiteur ; ce père tutélaire nous enveloppait de sa voûte exemplaire et guidait nos pas obscurs lors des heures les plus aveugles, car lui seul était en mesure d'assurer le salut de notre peuple. Des assemblées, toujours sous la férule du sang impérial, réunissaient l'élite de notre auguste nation, les plus érudits et les plus prévenants, et eux seuls, en accord avec notre empereur, décidaient de nos lois, de par leurs concertations avisées. Ainsi fit florès et rayonna notre illustre race, qui prospéra à travers les âges et s'étendit au-delà des terres de Dacie ; et son souvenir fut pérenne même après sa chute tragique. Mais il advint que les pierres léthargiques et les troncs séculaires assistèrent à de sinistres bouleversements. Car la plèbe grouillante et tapageuse, consciente - chose étonnante ! - de sa masse et avide d'obtenir ce pouvoir qui jusqu'à maintenant lui était légitimement prohibé, renversa son monarque et s'accapara du commandement de son Etat. Mais ce ne fut pas un vol aussi prestigieux que lorsque le titanesque Prométhée déroba le feu aux dieux pour l'offrir aux hommes, non ; ce vol fut bas, avilissant et empli de fatuité. Dès lors, le monde sombra dans un nébuleux chaos, car la pouillerie, les mains alourdies éhontément par la gaucherie et l'impéritie, ne pouvait user honorablement de tout ce royal pouvoir. "Odi profanum vulgus et arceo" ; Horace prophétique n'avait que trop raison. Alors naquirent les politiciens, hommes vaniteux et rodomonts qui cultivèrent la fielleuse démagogie pour gouverner ces miasmes de cloaque, qui perfidement les caressèrent dans le sens de leurs poils gras, en leur sussurant à l'oreille de doucereux mensonges ; ô dirigeants exécrable de la putride ochlocratie ! Et lorsque la bienheureuse et docte minorité, lassée de toutes ces turpitudes, daignera reprendre les rennes, ce seront des nations bien affaiblies et anémiques qu'elle aura à redresser.

N.B. Gloriusus Eschec von Fesse : La voilà tombée en miettes éparses, cette belle idylle aux ramures chryséléphantines ! Et voici que, non content d'avoir assez méphitisé l'originel pouvoir, cet hâbleur ubuesque exhorte la tourbe à étouffer les ultimes flammeroles qui endiguent encore ses passions démesurées et ses viles putasseries. L'échec furibond guette celui qui croit en ces utopies de salmigondis omnipotent. Mais, ô guide providentiel, quel est donc cet homme qui placidement s'approche de nous ?

Virgile : C'est là l'ambivalent Victor Hugo qui, ayant constaté l'insuccès de ses anciennes déclarations, désire retourner à ses premiers amours et se repentir à l'aide de deux vers laconiques anciennement composés.

Victor Hugo : Gloire à notre France éternelle
Gloire à ceux qui sont morts pour elle.
"

 

Dante, La Prolétaire Bouffonnerie, Enfer, Chant XIV.

 

Par sadnesshope le Jeudi 15 janvier 2009 à 20:31
c'est cela oui x)
 

Ajouter un commentaire









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://ulfhednar-poilous.cowblog.fr/trackback/2762487

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | Page suivante >>

Créer un podcast